Parka
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Ingenium,
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- TYPE D’OBJET
- Inuit/Storytelling
- DATE
- 2020
- NUMÉRO DE L’ARTEFACT
- 2024.0470.001
- FABRICANT
- Inconnu
- MODÈLE
- Tuberculosis Parka/Japa
- EMPLACEMENT
- Inconnu
Plus d’information
Renseignements généraux
- Nº de série
- S/O
- Nº de partie
- 1
- Nombre total de parties
- 1
- Ou
- Japa
- Brevets
- S/O
- Description générale
- Laine Melton; doublure en tissu en courtepointe PrimaSoft; fourrure de renard teinte; feutre; fil à broderie; fil à coudre; ruban en biais; frange décorative.
Dimensions
Remarque : Cette information reflète la taille générale pour l’entreposage et ne représente pas nécessairement les véritables dimensions de l’objet.
- Longueur
- 90,0 cm
- Largeur
- 35,0 cm
- Hauteur
- 100,0 cm
- Épaisseur
- S/O
- Poids
- S/O
- Diamètre
- S/O
- Volume
- S/O
Lexique
- Groupe
- Technologie médicale
- Catégorie
- Commémoratif
- Sous-catégorie
- S/O
Fabricant
- Ou
- Inconnu
- Pays
- Inconnu
- État/province
- Inconnu
- Ville
- Inconnu
Contexte
- Pays
- Canada
- État/province
- Inconnu
- Période
- Made in 2020.
- Canada
-
Ce parka, de style inuit de l’Arctique de l’est, illustre selon l’interprétation de la donatrice certaines expériences vécues par des patients inuits atteints de tuberculose au sanatorium de Clearwater Lake au Manitoba entre les années 1950 et 1960, où plusieurs membres de la famille de la donatrice ont été traités. Chez plusieurs communautés autochtones, ces expériences ont contribué au développement d’une méfiance envers le système médical canadien. Ce sanatorium excluait les patients de décisions concernant leurs propres soins. Il n’était toutefois pas le seul sanatorium pour la tuberculose où les Inuit étaient séparés et forcés à rester pendant plusieurs années de «traitement». Les sanatoriums pour la tuberculose et l’hospitalisation séparée des Inuit dans les hôpitaux coloniaux ont eu un impact important sur les communautés et les structures familiales inuites, ayant affligés des impacts permanents et traumatisants dans de nombreux aspects de leur vie quotidienne, comme la santé, la famille et la confiance médicale. Suite à l’enlèvement d’un grand nombre de personnes inuites, les familles et les communautés inuites ont eu du mal à rester à flot par le fait que les rôles de soignants, de couturières et de chasseurs n’étaient plus remplis. Au retour de ces patients, les séquelles affligées par les expériences vécues dans les sanatoriums pour la tuberculose ont changé les dynamiques familiales de façon permanente. La tuberculose demeure toujours à ce jour beaucoup plus élevée dans les communautés inuites et autochtones que chez les Canadiens blancs, ce qui explique le manque de confiance des communautés autochtones à l’égard des exigences du gouvernement en matière de vaccination, en raison de la vaccination BCG et des tests de tuberculine. Le vaccin BCG a fait l’objet d’un essai expérimental de 12 ans sur des enfants autochtones au sanatorium de Fort Qu’Appelle, utilisait les enfants de la réserve voisine à titre d’échantillon témoin. Cet essai a été financé par l’Association canadienne de la lutte contre la tuberculose et le Conseil national de recherche du Canada. Ferguson, qui a mené l’étude, croyait que les peuples autochtones étaient « primitifs » et donc plus vulnérables à la tuberculose. Il y avait des vaccinations de masse dans les hôpitaux autochtones à partir de 1946, ce qui a ensuite donné lieu à de faux positifs aux tests de tuberculine. Les patients inuits étaient maintenus dans des sanatoriums de tuberculose pendant plusieurs années consécutives où ils étaient confinés dans des lits, où les familles étaient séparées et où les enfants étaient parfois immobilisés à l’aide de plâtres, même lorsque les membres n’étaient pas cassés. Les enfants nés dans des sanatoriums étaient parfois adoptés par des familles d’accueil pour éviter qu’ils ne soient infectés et les Inuit qui sont décédés dans le sud étaient parfois enterrés dans des tombes municipales non marquées. Le parka fait référence aux lettres écrites en inuktitut par des patients et envoyées à la section d’«Eskimologie» du ministère du Nord canadien et des Ressources nationales, où elles ont été traduites en anglais par le personnel du ministère. Les lettres peuvent être trouvées à Bibliothèque et Archives Canada (BAC). Aboriginal Peoples Television Network a obtenu 5789 pages de BAC en 2017, à la suite d’une demande présentée en vertu de la Loi sur l’accès à l’information et la protection des renseignements personnels, et a produit deux documentaires au sujet des lettres. Dans les lettres, les patients décrivent leurs sentiments de nostalgie, d’isolement, de maltraitance et d’immense préoccupation pour les membres de leur famille dont ils ont été enlevés. Comme le souligne le journaliste métis Miles Morisseau dans son article A National Crime : «Le poids de cette histoire, bien vivante et persistante, nous, Autochtones, le portons sur nos épaules, et nous recherchons, en cette ère de réconciliation, des alliés disposés à supporter aussi ce fardeau.» Ce parka nous permet de faire exactement cela. Il nous donne l’occasion de déconstruire la lentille héroïque qui est souvent utilisée pour parler de l’histoire de la médecine au Canada et le traitement des personnes atteintes de tuberculose, et permet à un objet de se tenir en opposition aux outils de médecine coloniaux trouvés dans notre collection qui ont causé des dommages immédiats et durables chez beaucoup d’Inuit. Malgré le fait que les traditions et connaissances inuites étaient directement menacées par les sanatoriums pour la tuberculose, qui ont été directement facilités par ce système colonial, ils ont persisté et certains sont aujourd’hui représentés sur ce parka. - Fonction
-
Ce parka est un outil de narration qui illustre le dommage que les sanatoriums pour la tuberculose, en tant qu’outils colonialistes, ont affligés sur les communautés inuites. - Technique
-
La donatrice a adopté une approche innovatrice qui intègre à la fois un style de parka traditionnel et des techniques de tapisserie et de narration à travers l’art dans une œuvre artistique destinée à être utilisée comme outil éducatif. L’utilisation de techniques traditionnelles de tapisserie rend hommage aux nombreuses femmes inuites qui ont vendu leurs créations artistiques pendant qu’elles étaient traitées dans les hôpitaux du sud. Pour cette pièce, la donatrice a combiné pour la première fois la fabrication d’un parka avec l’application de techniques de tapisserie traditionnelles, ainsi que le rembourrage de certaines formes brodées. Au cours de la fabrication de ce parka, elle a ressenti les nombreuses émotions qui accompagnent le thème difficile des sanatoriums pour la tuberculose et les expériences de sa propre famille à ce sujet. Elle a pu reconnaître la valeur que les méthodes artistiques inuites possèdent pour aider l’artiste à traiter certaines émotions difficiles tout en gardant ses mains occupées. La donatrice a représenté divers personnages : des Inuit, dont certains ont le visage bleu ou violet pour symboliser la façon dont les familles échangeaient leurs enfants lorsque les parents étaient emmenés aux sanatoriums, alors que d’autre pleurent ou parlent en inuktitut pour appeler leur mère. Elle a aussi représenté des poumons infectés par la tuberculose, le mot inuktitut «aiguaqtunga» qui signifie «je veux rentrer chez moi», une lettre envoyée au service d’«Eskimologie», un bonnet d’infirmière avec une feuille d’érable, des paysages arctiques comprenant un phoque, le soleil et un morse (qui s’inspire d’une lettre d’un patient qui disait que son esprit était parti à la chasse), un igloo, un traîneau, une tombe avec le mot «Eskimo» et au dos, la citation «The White’s Man’s Miracle». Par le fait qu’il situe et représente le corps humain, ce parka possède un effet humanisant, surtout lorsque comparé au fluoroscope et aux autres appareils médicaux en métal qui auraient été présents dans les sanatoriums. Le parka lui-même représente une technologie inuite, par le fait qu’il a été fabriqué à l’aide d’un patron traditionnel de japa transmis par au sein de la famille de la donatrice par sa grand-mère. En tant qu’équipement pour le froid, il est conçu pour garder l’utilisatrice ou l’utilisateur au chaud et isolé pendant l’hiver et au début du printemps dans l’Arctique. Cette technologie et les renseignements associés sont conservés dans les familles inuites, mais ne font rarement l’objet de recherches, ce que cet artefact peut aider à contrer. Ce parka représente aussi la résilience des Inuit en ce qui attrait à la conservation de leurs techniques, transmises de génération en génération et ce malgré les tentatives coloniales mise en place pour effacer la culture inuite. - Notes sur la région
-
Inconnu
Détails
- Marques
- Écriture en syllabiques inuktitutes sur la panneau avant en haut à droite indique : «aiguaqtunga»; écriture en anglais sur l’enveloppe sur le panneau avant, en haut à gauche, indique : «ESKIMOLOGY SECTION»; écriture en anglais au bas du panneau avant indique : «ESKIMO»; écriture en syllabiques inuktitutes au bas du panneau avant indique : «anaana»; écriture en anglais au milieu du panneau arrière indique : «THE WHITE MAN’S MIRACLE».
- Manque
- L’artefact est complet.
- Fini
- Majoritairement gris pâle; garniture en fourrure composée de différents tons de gris; frange et doublure en courtepointe noires; broderie et formes variées composées de différents tons de gris, blanc, noir, brun, orange, jaune, bleu, rose, mauve et rouge.
- Décoration
- Illustrations brodés sur l’extérieur du parka, inspirés par des techniques de tapisserie Inuite, et une frange. Représenté sur le panneau avant : écriture variée en anglais et en syllabiques inuktitutes, une paire de poumons infectés par la tuberculose, un chapeau d’infirmière décoré d’une feuille d’érable, une enveloppe avec un timbre, diverses figures de différentes grandeurs et couleurs, une pierre et deux lignes. Représenté sur le panneau arrière : écriture en anglais. Représenté sur la manche gauche : un igloo avec un paysage, la lune, un traîneau et un phoque reposant sur un fragment de glace. Représenté sur la manche droite : un inukshuk dressé sur un fragment de pelouse, un morse reposant sur un fragment de terre, le soleil et plusieurs lignes courbées.
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Fabricant inconnu, Parka, 2020, Numéro de l'artefact 2024.0470, Ingenium - Musées des sciences et de l'innovation du Canada, http://collection.ingeniumcanada.org/fr/id/2024.0470.001/
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